Je ne suis habituellement pas le dernier à critiquer Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise. Je suis d’accord avec la plupart de leurs idées, mais je préfère la structure du PCF avec sa démocratie interne et ses forts liens avec la CGT, donc je n’ai pas trop apprécié quand la FI semblait vouloir absorber le PCF avec son modèle plus proche de celui de la REM. Cependant, à un niveau pragmatique, il faut rendre à César ce qui est à César : La méthode de Mélenchon a été plus efficace. D’ailleurs, même le PCF a eu tendance à l’imiter un peu, en centrant plus ses campagnes sur la personnalité du candidat (Roussel, pour qui je n’ai d’ailleurs pas un amour extraordinaire non plus).
Donc en ce moment, où nous avons avant tout besoin de résultats, je trouve approprié de laisser une place centrale à la FI. J’espère que le modèle du PCF ne disparaîtra pas à son profit, mais la survie du PCF est secondaire quand la survie du concept de la gauche ; et peut-être la survie matérielle de certaines communautés est en cause.
Le PCF s’est fourvoyer depuis longtemps et la plupart des membres sont désormais chez LFI. La CGT a également plus de membres LFI que PCF.
Mais effectivement, on ne peut pas nier le problème Mélenchon, que ça soit le matraquage médiatique, qui a certainement un rôle central, et les envolées extravagantes, il a vraiment un rôle repoussoir chez les personnes qui ne prennent pas la peine d’écouter ce qu’il a à dire. Et ça va des personnes qui ont voté Glucksmann jusqu’à l’extrême droite.
Après, c’est tout à fait possible de briser le maléfice, mais ça demande quand même pas mal de patience…